Alors oui, j’ai acheté ce bouquin parce que John Green figurait sur la couverture en tant qu’un des auteurs. Et j’assume totalement, même si je ne me considère pas comme une fan-girl, il fait partie des auteurs que je suis. Depuis qu’il est devenu une super-star internationale, on trouve beaucoup plus facilement ses livres, même les plus anciens, et ils sont dans toutes les librairies pour ceux qui veulent s’entrainer à lire en anglais. Et maintenant en avant pour un moment Noëlerie !
Let it snow
Three Holiday Romances
Maureen Johnson
John Green
Lauren Myracle
- Catégorie : Roman young adult/ado
- Langue : Anglais (US)
- Editeur : Pinguin
- Publication : 2008
- Traduction : seulement très récemment en français : « Flocons d’Amour » par Alice Delarbre
- Niveau de lecteur : Intermédiaire (-)
- Thèmes : Noël, relations amoureuses, roman young adult/ados, neige, amitiés
Quatrième de couverture :
24 décembre. Nuit des miracles ? Ou des catastrophes ? Une terrible tempête, un train bloqué dans la neige. Gracetown : tous les voyageurs descendent ! Gracetown… Bourgade perdue au milieu de nulle part qui vous ferait presque regretter le traditionnel et soporifique repas de Noël. Pourtant Jed, Jubilé, et les autres vont partager le réveillon le plus insolite de leur vie. Dans un café bondé de pom-pom girls ou au détour d’une route enneigée, les rencontres inattendues se multiplient. Les couples se font, se défont et se refondent. Louvoyant entre les flocons, les flèches de Cupidon qui pleuvent sur la ville ne laisseront personne de glace !
Impressions :
Je n’ai pas vraiment l’habitude de lire des recueils de nouvelles, mais celui-ci est en fait presque un roman (voire même c’en est un complétement ? Hummm) puisqu’elles sont toutes les trois reliées ensemble et construisent une grande trame générale. J’ai bien aimé quand, dans une nouvelle, on tombait tout d’un coup sur une petite référence en passant à quelque chose ou quelqu’un qu’on avait déjà rencontré dans une autre nouvelle. Bon, des fois c’était fait de manière trèèèèès artificielle (surtout dans la 3ième nouvelle), donc dans ce cas-là j’avais juste envie de grommeler « c’est bon, on a compris que c’est le même univers que celui de l’autre nouvelle, j’ai pas oublié et laissez-moi finir l’histoire en paix sans me polluer avec ça encore une fois faussement subtilement !» mais vraiment dans la majorité des cas c’était au contraire sympa, ça crée une sorte de complicité avec nous les lecteurs. Globalement le livre est bien fait et j’ai passé un bon moment, ça m’a presque fait oublié que je supportais pas tout cet engouement pour « l’esprit de Noël » et le fait que notre vie entière devrait tourner autour de cet évènement pendant un mois minimum.
La première nouvelle (The Jubilee Express par Maureen Johnson) est plutôt sympa, j’ai bien aimé le style, très drôle, et le rythme. J’ai aussi adoré qu’elle parte dans son délire hilarant de modèle de village de Noël miniature, le Flobie Santa Village, et surtout qu’elle l’assume et que ça fasse partie intégrante de l’histoire. L’histoire était un peu bateau par moment, mais globalement j’ai vraiment apprécié et ça m’a donné envie de lire autre chose de l’auteure.
Le seconde nouvelle (A Cheertastic Christmas Miracle par John Green, celle qui était attendue par la majorité des lecteurs, soyons honnêtes) est surement la meilleur des trois (objectivité niveau 999). Elle aussi est super bien écrite, on retrouve bien le style John Green, plein d’humour et de poésie. Ici, le style est quand même plus léger que dans d’autres de ses romans, moins … intéressant et recherché je dirais, mais il fait parfaitement l’affaire pour un livre comme celui-ci. Toute l’histoire se résume à un voyage (transformé ensuite en course contre la montre puis en course tout court) d’à peine quelques kilomètres par trois amis dans la neige (vous voyez arriver le thème du friendzone ou il faut que je le dise ?). Même si l’histoire est basique et qu’il ne parait pas se passer grand-chose parce que temporellement il ne se passe pas beaucoup de temps, le rythme est très soutenu et un peu en mode aventure. Par rapport aux autres nouvelles qui sont très classiques, ici au contraire c’est l’originalité qui se remarque. J’ai particulièrement adoré la séance finale de la course poursuite qui se fini en luge et les enjeux épiques risibles (la poursuite éternelle des pom-pom girls et le Saint Twister). Comme c’est un John Green, il y a évidemment l’ami rigolo et un peu vulgaire qui vous fera décéder de rire à chaque réplique.
La troisième nouvelle (The Saint Patron of Pigs par Lauren Myracle) est la plus décevante de toutes. Exactement le contraire de la précédente : le rythme est lent, plein de temps morts comblés par de longues séances d’auto-apitoiement, l’héroïne n’est ni drôle ni attachante, le final n’en finit plus de se finir … En plus c’est la plus longue, vraiment, ça en devenait douloureux ! À la fin, comme on peut s’y attendre, la route des personnages principaux des trois nouvelles se croise, mais c’est fait d’une manière franchement pas assez subtile pour qu’on ait envie d’y croire et pour qu’on soit content de les revoir une dernière fois. Et puis à ce point tout le délire du « miracle de Noël » m’avait déjà saoulée depuis un petit moment, et comme ça avait l’air d’être son moto …
Les nouvelles sont assez différentes les unes des autres, même si elles font toutes les trois partie de la catégorie « histoire d’amour à destination d’adolescentes qui ont envie de rêvasser au coin du feu » : c’est sympa, c’est divertissant, mais pas non plus d’un intérêt énorme. Si vous avez une cousine, une petite sœur, une pote (ou vous-même) qui correspond au profil de lecteur ciblé et qui aime bien lire des trucs sur Noël durant la période de Noël, alors ça serait le cadeau parfait.
J’ai lu que les droits d’adaptation avaient été achetés par Universal Studios, et je n’ai pas du tout été surprise ! Le livre lui-même parait très adaptable et marcherait bien en film aussi. Puisque le film est pas en vue cette année il sortira surement en décembre prochain ou le suivant et je n’ai aucun doute qu’il deviendra le Love Actually de cette génération. On prend les paris ?