Roman jeunesse — The Named

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Auteur : Marianne Curley

Langue originale : Anglais (Australie)

Parution : 2002

Niveau de lecteur en langue originale : Intermédiaire

 

The Named est un roman jeunesse fantasy, premier tome de la trilogie The Guardians of Time (et ça, si je l’avais su avant de l’emprunter à la bibli et remarqué que les suivants n’y étaient pas, pas sûre que je serais en train d’en papoter aujourd’hui). Il raconte l’histoire d’un adolescent, Nathan, qui fait partie d’une sorte de confrérie (The Guard) qui combat le Mal, soit la confrérie de The Order of Chaos. Je vous passe les détails, mais cette guerre du Bien contre le Mal a des racines dans la mythologie grecque (évidemment). Le but des agents de the Order of Chaos (que je vais commencer à abréger TOC), c’est de semer le chaos et la destruction (re-évidemment). Pour ce faire, ils vont dans le passé et changent les évènements pour bousculer l’ordre déjà établi. Pour les contrer, les membres de The Guard vont donc à leur tour faire des petits séjours dans le passé et faire en sorte que tout se passe comme il est prévu que ça se passe (oh, et aussi ils ont des petits pouvoirs divers et variés. Evidemment.). On prend l’histoire à un moment charnière : Marduke, un des agents de TOC , commence à avoir beaucoup de pouvoir et à rôder un peu trop autour de Nathan et sa famille (oui, il a tout de même tué sa sœur quand il était petit), et les missions dans le passé se bousculent au portillon pour le contrer. En même temps, une camarade de classe de Nathan, Isabel, se révèle faire partie de The Guard et elle a potentiellement des pouvoirs assez puissants qui permettraient de faire se terminer une bonne fois pour toute la guerre du Bien contre le Mal. En toute logique, c’est à Nathan que les Anciens de The Guard confient la responsabilité d’être son mentor et de la préparer (je rappelle juste que notre héro à quelque chose comme 12 ans). Ça a l’air compliqué, mais en toute franchise ça l’est pas tellement, c’est juste un peu confusant.

Au début, tout ou presque m’a déplu. Les chapitres alternent entre le point de vue de Nathan et celui d’Isabel. Et je ne voyais pas tellement l’intérêt de la chose si c’était pour que dans un chapitre on entende « je crois que je suis en train de développer des sentiments pour lui » et dans le suivant « Isabel est très jolie et super forte, je crois que je l’aime un peu bien » (oui, ils parlent un peu comme ça). Mais alléluia et gloire à Marianne Curley, leur relation est en fait étrangement vachement moins prévisible qu’on pourrait s’y attendre ! En fait elle se révèle même carrément intéressante et originale. Gros point fort du livre !

Les voyages dans le temps sont sympas, mais pas extraordinaires. Dans ce premier tome, on va surtout à la rescousse de Henry V ou chez des bouseux dans l’Amérique coloniale. L’histoire (avec un grand H) apparait vraiment comme un prétexte, et les situations dans le passé ne sont pas particulièrement développées ni instruisantes. Dommage. Au contraire, le livre s’appesantit souvent trop à mon goût sur certains détails insignifiants, notamment par exemple dans La Citadelle, l’endroit hors du temps et de l’espace qui fait le passage entre le monde présent et les passés. C’est un endroit changeant par nature et un peu subjectif, donc est-il vraiment utile de nous faire une description (hyyyyyper longue, du moins par rapport au reste) de sa nouvelle apparence à chaque fois qu’on y retourne ?

Si les personnages principaux et leurs relations sont assez bien travaillés et plutôt intéressants, ce n’est pas franchement le cas des autres personnages. Par exemple le grand méchant Marduke, qui nous paraissait être un être invincible, le Mal incarné et qui faisait tant d’effet aux autres personnages dans les premiers chapitres perd peu à peu de sa superbe et devient même carrément mou du slip. Exemple, au début on nous décrit longuement son aura maléfique qui immobilise les plus courageux et rend malade les moins sensibles, même à 4km de distance. Mais à la fin, il est surtout un mec méchant avec des pouvoirs et ils papotent tous gentiment avant la bataille finale (du tome du moins) pour se dire à quel point ils se détestent. Quelle déchéance…

Un autre touuuut petit truc qui m’a chiffonné (et aussi fait rire, faut bien l’avouer), c’est les incohérences relatives au voyage dans le temps. Alors oui, c’est compliqué les voyages dans le temps, et ça implique beaucoup de choses, ya des détails qui peuvent passer à la trappe … Certes, mais jugez vous-mêmes. La grande bataille finale a lieu à un endroit dans le passé, et tout le monde s’y retrouve pour se foutre sur la gueule (en gros). Et le suspens majeur de cette bataille est : Nathan, le personnage principal, va-t-il finir à temps son autre mission (dans un autre passé) ou vont-ils devoir se battre contre Marduke sans lui ? Sérieusement ? Non mais sérieusement ??? Tout dans cette dernière partie tourne autour de son RETARD à la grande bataille finale, bataille qui a lieu dans le PASSE, où ils peuvent voyager (presque) librement ! Bon, si ça choque personne à part moi, je conclue :

 

Bien que The Named ait beaucoup de défauts et m’ait complétement déplu au premier abord, au final j’ai passé une bonne lecture, et ai même fini par être surprise de la tournure qu’a pris le livre et par apprécier des moments justes et originaux. J’ai été franchement frustrée à la fin du tome de me rendre compte que ce n’était pas complètement fini (oui, je suis un peu longue à la détente) et si je tombais sur le deuxième tome, je le lirais à coup sûr.

 

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